[overblog m'a encore fait des misères, un article de nouveau foutu en l'air après avoir cliqué sur "publier". Ce sera donc une version courte, où j'évite les circonvolutions. ]
D'un côté, il y a "Le Loup de Wallstreet", à partir de l'autobiographie du trader Jordan Belfort.
Grosso modo: drogues, sexe, fiesta en quête de démesure et accumulation des symboles de la réussite matérielle : gros diamant, grosse voiture, grosse baraque. Et des attributs de la réussite tout court : boulot qui rapporte, belle femme à la maison, gamins, amis de longue date.
Ce que je retiens de ce film : la fascination qu'exerce sur nous ce type de mode de vie, et la facilité du mec à transmettre sa méthode (et à captiver son auditoire). Ce type devrait être un repoussoir, il abuse de la crédulité de ses clients, à la limite de l'escroquerie. Et pourtant, il attire et séduit, il suscite l'admiration et l'intérêt.
Ce film pointe aussi quelques techniques de vente connues mais qui méritent bien cette piqûre de rappel : créer un besoin, créer "l'occasion exceptionnelle" à ne pas rater etc.
Autre golden boy, autre vie : Mikhail Khodorkovski (dont j’ai déjà parlé dans « Pot-pourri, vraiment pourri #2 : la libération de Khodorkovski »).
Un article retranscrit dans Le Monde raconte son arrestation et son passage dans les camps.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/01/26/mikhail-khodorkovski-ma-vie-derriere-les-barbeles_4354524_3214.html
Deux éléments à retenir sur sa philosophie de vie (on voit que c’est un survivant) :
1.) pas de croyance ni d’espoir, pas de peur, pas de demande ni de supplique
« Quand on vous promet quelque chose de positif, il vaut mieux ne pas y prêter attention, ne pas se réjouir. Parce que si l'on se réjouit en vain, c'est dur ensuite. Chacun a sa manière de réagir psychologiquement. La mienne est de vivre en suivant le principe « ne crois pas, ne crains rien, ne demande rien ». »
2.) le but est important, mais seul compte le chemin et le choix de moyens pour y arriver.
« J'ai découvert un auteur français, une femme, et sa théorie sur « l'inaccessibilité du but ». Remarquable. Elle arrive à la conclusion que le but est souvent inatteignable et que ce qui importe, ce sont les moyens de s'en approcher. Le chemin. Il faut parler des moyens. Des moyens moraux rendent le but moral. Et des moyens immoraux rendent le but immoral, indépendamment de ce qu'il semblait être initialement. »
Evidemment, ça fait psychologie à deux balles, bon sens, etc. Mais quand c'est lui qui le dit, on sait que ça a été appliqué à des conditions de vie autrement plus difficiles que les nôtres, et ça prend un autre relief.